Pourquoi et comment faire le bilan de ses apprentissages ?

Ou comment rester motivé pour apprendre toujours, plus, et mieux ?

Je vous souhaite (très tardivement !) une année 2017 riche en apprentissage !

Qu’allez-vous apprendre cette année ?

Si le début d’année est le temps des résolutions, c’est aussi le temps du (des) bilan(s).

Si le début d’année est le temps des résolutions, c’est aussi le temps du (des) bilan(s).

Pour tout vous dire, je voulais simplement partager mon bilan “apprentissage 2016” *(1) et puis, au fil de l’écriture, je me suis dit qu’il était peut-être plus utile de vous aider à faire le vôtre.

Mon intention est donc, au travers mon exemple, de vous aider à faire le bilan de vos apprentissages afin que vous puissiez [mieux] programmer vos apprentissages futurs.

Vous le verrez, dans un bilan, il y a des aspects qui nous font plaisir et d’autres moins… L’exercice consiste à éviter la complaisance sans tomber dans la flagellation ! Sachons dans cet exercice rester objectif, juste, mais bienveillant !

Avant de commencer, quelques questions :

Faites-vous déjà le bilan des apprentissages de l’année écoulée ? Si oui, à partir de quoi ? Avez-vous un carnet dans lequel vous notez vos idées, vos progressions ? Si vous avez répondu oui à toutes ces questions, je crains que cet article ne vous apprenne pas grand chose. Dans le cas contraire, suivez le guide !

1) Qu’est-ce qu’un bilan ?Qu'est-ce qu'un bilan

On parle souvent de bilan, alors que ce mot n’est pas le plus approprié. Faire le bilan, c’est « peser, mettre en équilibre » (de l’italien bilanciare). Mais, dans nos apprentissages, que veut-on ou peut-on peser ou mettre en équilibre ? En comptabilité, le bilan est quelque chose de figé. C’est une photographie à l’instant T, un équilibre entre le passif et l’actif. Cela nous donne l’évaluation de notre patrimoine, et nous indique si nous nous sommes enrichis ou appauvris.

Donc, cela paraît extrêmement difficile de faire le bilan de nos apprentissages au sens que nous venons de voir. Ce serait une balance entre ce que nous avons appris et ce que nous voulons apprendre. Difficile, non ?

Ici, à la différence du bilan comptable, ce qui nous intéresse, c’est ce qui s’est passé en 2016 et le déroulement de l’année. Et si l’on s’est fixé des objectifs, le contrôle des objectifs réalisés. En quelque sorte, si l’on reste dans le vocabulaire comptable, il serait plus juste de parler de “compte de résultat” et tâcher de dégager les résultats obtenus.

En apprentissage, le résultat est forcément positif ! Quelle chance, car cela accroît notre motivation !

 2) Mais au fait, pourquoi faire un bilan ? À quoi ça sert ?

« Ne demeure pas dans le passé, ne rêve pas de l’avenir, concentre ton esprit sur le moment présent. » – Bouddha

pourquoi faire un bilan ? À quoi ça sert ?Faire un bilan aide à ne pas demeurer dans le passé. En portant un regard sur l’année écoulée, et par écrit, cela permet de mieux s’en détacher et de mieux programmer l’année suivante. Ce n’est donc pas rêver de l’avenir, c’est le construire. En élaborant des projets, en se fixant des objectifs ambitieux et réalistes, en réalisant jour après jour des actions concrètes. Cela permet de progresser, en se concentrant sur la seule chose sur laquelle nous avons prise : le présent !

Pour résumer, faire un bilan permet de

  1. rester positif et motivé, car on prend conscience de ce que l’on a accompli ;
  2. se fixer de nouveaux objectifs, qui seront ambitieux certes, mais plus réalistes car construits à partir de notre propre expérience.

3) Qu’avez-vous appris en 2016 ?

 Je vous propose de faire ce travail ensemble. Je m’appuierai sur ma propre expérience, afin de vous donner des exemples concrets.

Pour commencer, faites le compte des occasions où vous avez appris quelque chose, avant de vous pencher sur le détail et les résultats.Qu’avez-vous appris en 2016 ?

Je vous propose de raisonner en 3 grandes catégories d’apprentissage* (2).

  1. Les apprentissages formels, c’est-à-dire chaque occasion où l’on s’est inscrit à une formation avec un objectif précis : formations professionnelles / université / cours du soir / séminaires / MOOC, etc. C’est une démarche intentionnelle, avec la définition d’objectifs et un temps et des ressources précises à y consacrer. Un des objectifs peut être d’obtenir une certification ou un diplôme.
  2. Les apprentissages non formels : les lectures, les vidéos (sur les plateformes telles que Youtube, Dailymotion, etc.), les reportages et émissions de télévision, conférences, réunions et discussions, apprentissages en situation de travail(1).
  3. Apprentissages informels : tout ce que l’on apprend dans la vie courante sans que nous ayons planifié cet apprentissage. Il est non intentionnel.

À la seule énumération des situations d’apprentissage, quelle est votre réaction ? Est-ce que vous vous dites que cela va vous prendre des heures à faire le bilan et vous souvenir de tout cela ? C’est effectivement un travail qui peut être considérable s’il n’est pas préparé en amont, c’est–à-dire en prenant des notes, en tenant un journal, en faisant le bilan de manière périodique (par exemple, une fois par mois).

Mais vous pouvez vous servir de différentes sources pour retracer votre parcours.

Prendre des notes

  • Avant tout, de votre mémoire et des situations qui vous viennent automatiquement à l’esprit.
  • De vos notes. Personnellement je prends des notes dans un carnet en moleskine qui me suit partout, et j’utilise l’application Evernote qui me permet de créer des fiches auxquelles j’attribue des mots-clés.
  • Votre ordinateur laisse des traces. Vous pouvez vous servir de l’historique et des marque-pages de votre navigateur, ou encore de l’historique de Youtube…
  • Votre agenda peut également vous aider dans cette tâche.

4) Commençons par les apprentissages formels. Prenez votre agenda… C’est parti !

Commençons par les apprentissages formels. Prenez votre agenda... C’est parti !

 Participation à des MOOC

Cette année, je me suis inscrit à plusieurs MOOC* (3). Je ne citerai que ceux que j’avais le projet de suivre intégralement et dont j’ai suivi au moins un module.

Conclusion : j’ai réalisé un MOOC en entier dans l’année, il s’aMOOCgit du Mooc « Apprendre et faire apprendre » avec obtention du certificat.

Formation en ligne (longue : plus d’un mois)

  • Formation Blogueur Pro (début juin 2016) (3 modules sur 7 réalisés en 2016)

Autres activités

En 2016 j’ai participé à 2 activités au rythme d’une séance hebdomadaire :

  • Taï Chi de janvier à juin
  • Cours de batterie (percussion) de janvier à décembre.

C’est tout pour ce qui est des formations formelles.

5) Passons aux apprentissages non formels :

 Les formations courtes en ligne

Commençons par des formations courtes, achetées ou gratuites, sur internet. Ces formations permettent de répondre à des besoins ponctuels en offrant une réponse rapide (moins de 10 h). Voici quelques formations auxquelles j’ai accédé :

  • Créer des formations (payant)Apprentissages non-formels
  • Comment déclencher des idées (payant)
  • 5 Jours pour libérer votre voix (offre gratuite)
  • 6 jours pour changer de vie (payant)

Je vous conseille de rédiger un rapide résumé, qui indique ce que vous avez mis en pratique concrètement à la suite de chaque formation. Par exemple, je m’aperçois que je n’ai réellement mis en pratique qu’une seule de ces formations : « 5 jours pour libérer votre voix » et ceci pour améliorer une prestation de formation.

 Les livres :

Les livres sont une source importante d’apprentissage. Bien que l’on puisse app

Les livres sont une source importante d’apprentissage

rendre beaucoup de choses dans les livres de fiction, je ne citerai ici que les livres de non-fiction. Il n’est pas toujours nécessaire d’avoir lu le livre en entier, car ce qui est important c’est surtout de mettre en pratique les conseils et enseignements qu’il contient.

Je vous propose donc de faire la liste des livres que vous avez lus cette année, en entier (ou pas) et surtout ceux dont vous avez utilisé les conseils (améliorer des aspects dans votre travail, écrire un article, préparer une formation, mieux communiquer, etc.).

Combien de livres avez-vous lus en 2016 ?

Disons-le tout de suite, je ne suis pas un grand lecteur, et il peut m’arriver de commencer plusieurs livres en même temps et, parfois, ne pas les terminer. Aussi, je ne citerai ici que les livres que j’ai lus en entier. Vous pouvez également indiquer dans votre bilan les livres de fiction dans lesquels vous pensez avoir appris des choses.

Les livres de non-fiction que j’ai terminés en 2016

  • La semaine de 4 heures (Timothy Ferries)
  • Le Personal MBA (Josh KAUFMAN)
  • Strenghs Finder (Tom Rath) – en anglais
  • Vers la Sobriété Heureuse (Pierre Rabhi)lire
  • De l’intérieur, voyage au pays des désillusions (Cécile Duflot)
  • L’équilibre acido-basique (Christopher Vasey)
  • La méthode de lecture rapide (F. Richaudeau)
  • Libérez votre cerveau (Idriss Aberkane)
  • La Philosophie expliquée à ma fille (Roger-Pol Droit)
  • 10 days to faster reading (en anglais)

J’ai également un livre en cours de lecture : Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études (Olivier Roland). À noter qu’il s’agit d’un livre très riche, qui demande beaucoup de mises en pratique et beaucoup d’implication.

Les ressources audiovisuelles (vidéos, émissions)

Faire la liste exhaustive des documents audiovisuels serait fastidieux. Il s’agit principalement d’émissions et films que j’ai pu visionner sur Youtube, ce site étant devenu une source de connaissances assez extraordinaire ! Je ne citerai que les plus inspirants.

Pour faire ce bilan, je me suis servi de l’historique de Youtube, des signets que j’ai pu sauvegarder, mais surtout de mes notes, prises régulièrement. Je ne le dirai jamais assez, en terme d’apprentissage non formel, le fait de noter dans un carnet ou un cahier est un outil presque incontournable.

Je profite de cet article pour partager une sélection de vidéos inspirantes dont je vous livre quelques citations… (J’ai fait un rapide classement par thème, et j’en ai extrait quelques citations.)

Développement personnel

Entreprendre

Travail

  • Sens du Travail, bonheur et motivation – André Comte-Sponville :  « Le travail est important, mais pas essentiel. Ce qui est important, c’est ce qui coute très cher. Le travail est donc très important. L’essentiel c’est ce qui n’a pas de prix. »
  • Positive Economy Forum – Le Havre 2015 – Emmanuelle Duez :  « L’engagement, c’est donner du sens à ses valeurs et ne pas avoir peur de donner au risque de perdre »

6) Formation informelle

Il est parfois difficile de distinguer l’informel du non formel. Pour simplifier, il s’agit de tout ce que l’on apprend dans la vie courante sans que nous ayons planifié cet apprentissage.

Pour cette catégorie, il est préférable de faire un bilan en terme de résultat, c’est-à–dire : ce que je ne savais pas faire et que je suis capable de faire maintenant, ou que je suis capable de faire mieux (qualité, temps, etc.). Les progrès que l’on peut faire sur certains points sont difficiles à évaluer… Je m’en tiens ici à mes souvenirs et à ce qui me revient en mémoire de manière spontanée.

Professionnellement, voici les nouvelles compétences que j’ai pu acquérir en 2016 :

  • Apprentissage de logiciels de capture d’écran et de montage vidéo Camtasia
  • Organisation de webinaires et utilisation de la plateforme GoToWebinaire
  • Réalisation de vidéos de conseils et diffusion sur Youtube ou Facebook
  • Réalisation de podcast et diffusion sur Itunes

7) Pour terminer, un mot sur mon défi apprentissage.

Pour terminer, un mot sur mon défi apprentissage. En effet, en juin 2016, j’ai décidé de faire ce blog et d’y publier un article par semaine et de me lancer un défi (lien vers le défi). Le blog a démarré le 25 août 2016 et j’ai posté 17 publications, dont 6 citations, un podcast et une vidéo. Si l’on compte le nombre de semaines de septembre à décembre :

Mon bilan “Défis” :

Rappel de mon défi : chaque mois, pendant 12 mois, je me fixe des objectifs d’apprentissage pour les 30 prochains jours (1 domaine par mois) et j’y consacre 1 h par jour pendant 30 jours (défi 1/30/12 !).

Voici ce que j’ai fait :

Septembre : lecture rapide : j’ai publié 5 articles et amélioré ma vitesse de lecture !

Octobre / novembre : apprendre à apprendre : j’ai obtenu une attestation de réussite au MOOC « Apprendre et faire apprendre ».

J’ai publié 2 articles, un podcast et une vidéo.

Et puis, en décembre, je n’ai pas publié de défi ! Ce qui ne veut pas dire que je n’ai rien appris en décembre puisque, entre autres, j’ai continué la lecture avec prise de notes, j’ai appris à me servir d’un nouveau logiciel et j’ai continué mon apprentissage de la batterie (voir précédemment !).

Mais que c’est-il passé ? J’invoquerai le fait que mon activité professionnelle a pris le dessus. Mais ce serait trop simple de s’en tirer ainsi, n’est-ce pas ? Car comme vous l’avez remarqué dans mon bilan, les apprentissages ont été nombreux.

Alors j’ai une bonne et une mauvaise nouvelles.

Commençons par la mauvaise : je n’ai pas de réponse à la question sur ce qui s’est passé. Bonne nouvelle, je vais m’atteler à cette question car le fait d’abandonner (un engagement, une résolution, un défi) est quelque chose de fréquent (même si souvent on n’ose l’avouer !) et je publierai un article spécialement consacré à la motivation dans les apprentissages.

Mais pour terminer, il me reste 3 questions :

Comment sait-on que l’on a appris quelque chose ?

  • Comment sait-on que l’on a appris quelque chose ?
  • Alors pourquoi faire le bilan et surtout l’écrire ?
  • Comment aller au bout de ses apprentissages ?

 Comment sait-on que l’on a appris quelque chose ?

Vous êtes très attentif et, au terme de ce bilan, vous vous posez certainement la question suivante : « OK, j’ai lu des livres, participé à des formations, regardé des vidéos… mais, finalement… suis-je certain d’avoir appris quelque chose ? ».

Il y a 2 façons de voir les choses :

  1. L’apprentissage est perçu (et vécu) comme quelque chose qui a un début et une fin, un moment où l’on ne sait pas et un moment où l’on sait.
  2. L’apprentissage est perçu (et vécu) comme un processus dynamique et ce qui est important, c’est la dynamique dans laquelle on est engagé, sans nécessairement avoir une évaluation fine des compétences acquises.

La première proposition demanderait un travail d’évaluation qui est généralement hors de notre portée. Cela demanderait d’utiliser des outils d’évaluation qui relèvent généralement du cadre d’un apprentissage formel, en sachant toutefois que tout système d’évaluation a ses limites.

Je préfère donc me situer dans la deuxième proposition et m’intéresser aux processus permanents.

8) Alors pourquoi faire le bilan et surtout l’écrire ?

Parce qu’on a tendance à minimiser nos résultats. En faisant le bilan, on s’aperçoit souvent que l’on a parcouru beaucoup plus de chemin que ce que l’on s’imaginait…

Et puis, un bilan est utile si l’on en tire des conclusions afin de ne pas faire les mêmes erreurs. “Erreur” est employé ici non pas dans le sens de ce qui est bien ou non, mais de ce qui a fonctionné ou non en terme d’acquisition.

Ce que j’ai remarqué me concernant, c’est que j’ai tendance à me disperser et à me laisser porter par les opportunités, la découverte de nouvelles choses, et à me laisser parfois entraîner au fil de l’eau !

Alors que faire ?

Voici quelques 4 pistes d’améliorations :

  • Bien évaluer le temps dont on dispose lorsque l’on se lance dans une formation formelle. Personnellement, je me suis aperçu qu’il était préférable de ne s’inscrire qu’à un seul MOOC à la fois (si l’on souhaite le réaliser jusqu’au bout).Prendre des notes
  • Un conseil que j’ai beaucoup de mal à suivre, et donné par Tim Ferriss :.« Ne lire qu’un seul livre de non-fiction à la fois ». (On peut lire parallèlement une fiction.)
  • Prendre des notes de manière chronologique et, si possible, de manière quotidienne. Le plus efficace est de reformuler après avoir lu ou vu une vidéo.
  • Pour les formations formelles, mettre en place des routines (moment de la journée, endroit) afin que cela devienne une habitude.

Si vous avez d’autres astuces, que vous avez mises en pratique pour optimiser vos apprentissages, vous pouvez les partager dans les commentaires ci-dessous. Je vous invite à télécharger mon guide « 5 clés pour mieux apprendre » dans lequel je vous livre d’autres conseils pratiques.

Il ne vous reste plus qu’à faire votre bilan et vous fixer de nouveaux objectifs !

A très bintôt

Rémi

——
Notes 
(1) Comme ce blog s’articule autour d’un grand défi d’apprentissage, ce sera également l’occasion de faire le bilan d’un peu plus de 4 mois de blogging !
(2) Cette classification est de plus en plus remise en cause, mais je l’utilise pour sa clarté.
(3) J’aurais l’occasion de revenir dans un prochain article sur le MOOC. Il faut juste savoir qu’un Mooc est une formation en ligne, le plus souvent gratuite, qui rassemble plusieurs centaines – voire milliers – d’apprenants.

 

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